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La métaphore de l’attelage

Dans ce temps difficile de crise économique, chantier en construction juste devant la porte, temps de nettoyage du printemps avec ses pluies rafraîchissantes, les idées glorieuses des bienfaits de la pratique du yoga peuvent paraître un peu romantiques et désuètes.

Il n’en est rien, c’est précisément lorsque le temps est maussade, que le moral est bas, que la force et la motivation pour continuer sur le chemin semblent nous abandonner, c’est précisément lors de ces moments de doute que la philosophie du yoga revêt son sens ancestrale.

Presque comme un cliché on entend les bien-pensants dire : « oui, oui, le mot yoga veut dire union » « c’est l’union du corps et de l’âme ». « Le yoga c’est pour relaxer, pour apprendre à respirer, pour combattre le stress, mon médecin me l’a conseillé, cela aide à être plus souple, » Bien que toutes ses idées reflètent en partie la vérité par rapport au yoga, elles réduisent le yoga à une quasi-thérapie corporelle où il n’y a de l’espace que pour les postures, les respirations et quelques moments de silence dans une heure à une heure et demie de pratique.

Rien de mauvais dans ceci, c’est tout simplement que le yoga est beaucoup plus.

Le yoga nous fournit des outils non seulement de travail corporel, il fait aussi appel à notre compréhension intellectuelle et nous incite à transposer les principes de base de la pratique sur tapis, dans le quotidien. Pour nous aider à comprendre il est courant d’utiliser des métaphores et des analogies.

Dans le but d’illustrer la portée de la pratique dans son sens le plus complet, la tradition indienne utilise l’idée de l’attelage. D’un côté parce que le mot yoga vient de la racine youg : atteler (consulter 1er article) et de l’autre parce que cette image de l’attelage nous aide à comprendre l’interconnexion et l’interdépendance de toutes et chacune des parties si organiques et indivisibles de notre être. Voici cette allégorie telle présentée par Philippe de Meric dans son livre « Le Yoga sans postures. Une attitude juste. »

"La sagesse antique comparait le mécanisme complexe de l’homme à celui d’un véhicule tracté, dirigé et commandé par des impulsions ou centres de forces correspondant aux différents éléments d’un attelage. La voiture figurant notre corps, le cheval représentant les sensations affectives, le cocher symbolisant l’ensemble des facultés mentales, enfin le voyageur transporté désignant la conscience, hôte inconnu, véritable maître de l’équipage.

Selon cette allégorie, vous et moi, nous pouvons nous détailler ainsi :

  • Voiture = Corps = Centre végétatif = Besoin organiques = Instinct ;

  • Cheval = Émotions = Centre émotif = Impulsions affectives = Sentiment ;

  • Cocher = Pensée = Centre Intellectuel = Constructions mentales = Raison ;

  • Voyageur = Conscience = Centre subtil = Aspiration de l’âme = Intuition. "

Le but est de nous faciliter les interactions des différentes parties de la conscience. De se libérer des chaînes de réaction et d'impulsions automatiques. D'atteindre l'harmonie et l'équilibre.

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